Irène Nouailhac Knihy

Epique, courtoise, classique, baroque, romantique, réaliste, symbolique... La littérature est comme la langue, changeante, influençable, protéiforme, évoluant avec les hommes, qui la façonnent au fil des siècles. Obéissant parfois aux diktats politiques ou religieux, se libérant aussi de certaines contraintes formelles, elle est le reflet de notre histoire, le miroir de nos âmes. Ce qui fait tourner la tête, c'est que tant de génies aient fait naître tant de chefs-d'œuvre. Du Moyen Age au XIXe siècle, Irène Nouailhac, chef correctrice et Carole Narteau, professeur de lettres, dressent un panorama des mouvements littéraires français, réveillant nos souvenirs de lecture. Un ouvrage illustré, clair et pédagogique, pour situer les auteurs et leurs œuvres dans l'histoire littéraire et en comprendre les influences et l'évolution.

Les nombreux dsordres politiques du XIXe sicle, les avances techniques et scientifiques bousculent le monde de la cration. La littrature en est le tmoin privilgi. Le " mal du sicle " qui ronge les premires annes s'apaisera avec le dcadentisme et le symbolisme, tandis que les potes maudits arpenteront les rues de Paris ventres, la recherche de la Beaut.

La littérature du XVIIIe siècle illumine toute la culture par sa diversité et sa fertilité. Du conte philosophique à la comédie contestataire, en passant par les prémices de la science-fiction, le siècle des Lumières ébranle toute la pensée européenne par sa volonté folle de sortir des préjugés, de l'intolérance, et de faire progresser les hommes vers le bonheur et le savoir.

Le XVIe siècle est synonyme d'effervescence intellectuelle. La langue française s'unifie grâce aux efforts d'érudits et d'écrivains comme Montaigne ; la poésie connaît, avec la Pléiade, une extraordinaire fécondité. Mais ce siècle en France est aussi celui des déchirements : les guerres de Religion semblent signer le glas du temps béni de l'humanisme, donnant naissance à de nouvelles formes littéraires engagées, au souffle déjà baroque...

C'est la grandeur qui caractérise le XVIIe siècle, et le Roi-Soleil en est son symbole. Entre l'outrance du baroque et la pompe du classicisme, le théâtre parvient à réconcilier ces deux tendances, acquérant ainsi ses lettres de noblesse. Et si la fable et le conte sont considérés comme des genres mondains, les Pensées de Pascal annoncent déjà le siècle à venir.