Pierre Péan byl uznávaný francouzský investigativní novinář a autor, jehož díla se soustředila na politické skandály. Jeho práce se vyznačovala hlubokým zkoumáním kontroverzních témat, odhalováním skrytých mocenských struktur a zpochybňováním oficiálních narativů. Péan se nebál poukazovat na nejednoznačné chování klíčových postav francouzské politiky a na manipulace v mezinárodních vztazích, čímž vyvolával rozsáhlé debaty. Jeho novinářský přístup byl založen na důkladném bádání a odvaze odhalovat nepohodlné pravdy, což z něj činí významnou postavu francouzské investigativní žurnalistiky.
S využitím bohatého a zajímavého materiálu usiluje autor o odhalení fungování mašinerie státního tajemství - jaká jsou jeho pravidla, jak s ním lidé přicházejí do styku, jaké jsou jeho cíle a metody. Kniha se zabývá vývojem, pojetím a projevy státního tajemství ve Francii, ale svým konkrétním a věcným zaměřením může vnést světlo i do našeho dnešního neujasněného chápání této důležité záležitosti vnější i vnitřní bezpečnosti státu.
Le 21 juin 1943, la Gestapo arrêtait à Caluire un groupe de résistants. Parmi eux, l'ancien préfet Jean Moulin, représentant de la France Libre, envoyé de Londres. Le rôle de René Hardy, résistant " retourné " par les Allemands, dans ce coup de filet ne fait plus guère de doute. Mais jamais encore n'avait été éclairé celui d'une femme, sa maîtresse, Lydie Bastien. De cette fille de magistrat parisien, femme fatale et aventurière, assoiffée de pouvoir et d'argent, Pierre Péan ressuscite ici la figure à la fois fascinante et inquiétante. À partir des confidences qu'elle-même avait faites à un proche, peu avant sa mort en 1994, il reconstitue les arrière-plans du drame : la liaison de Lydie Bastien avec un responsable allemand, le cynisme avec lequel elle séduisit Hardy pour l'utiliser ensuite... Un ouvrage sur le drame de Caluire, ses causes, son déroulement, ses suites. Et une plongée passionnante au plus noir des mystères de l'Occupation.
Une enquête sur la première chaîne de télévision, depuis sa privatisation en 1987 suivant deux thématiques : comment le groupe Bouygues s'est doté de moyens dignes d'un Etat pour prendre le marché et contrôler la télévision, instrument d'influence absolu ; puis comment TF1 a décidé de "fabriquer" le prochain président de la République, même si la stratégie Balladur s'est retournée contre elle
Qui était Jean Moulin? Un patriote? Un gaulliste? Un agent soviétique? Cette enquête, en répondant à ces questions et à bien d'autres, redonne dimension humaine au héros célébré par Malraux
Après Affaires africaines qui dénonce le système Françafrique, le journaliste d'investigation concentre son enquête sur les présidents du Gabon Omar Bongo Ondimba, et son fils Ali qui lui succède, et sur leur gestion des affaires courantes du pays. Il dénonce corruption, détournement de fonds publics, assassinats, élections truquées, etc.
Le monde change ; Le Monde aussi, mais pas forcément dans le bon sens. Le quotidien fondé par Hubert Beuve-Méry a été la victime d'un détournement. Après avoir conquis la direction du Monde en 1994 et s'être affranchi de tout contrôle réel sur la gestion de l'entreprise, Jean-Marie Colombani, Edwy Plenel et Alain Minc ont installé le nouveau Monde au cœur des réseaux de pouvoir français. Du soutien à Balladur lors de la campagne électorale pour la présidentielle de 1995 à la "chasse au Messier", en passant par un appui aux nationalistes corses dans le cadre du Processus de Matignon et par les campagnes contre les "nouveaux réactionnaires", la direction peut à loisir honorer ou discréditer hommes politiques, patrons et intellectuels, selon leurs intérêts propres et leurs choix partisans. Usant de son pouvoir d'intimidation, Le Monde a insidieusement glissé de son rôle de contre-pouvoir vers l'abus de pouvoir permanent... C'est l'histoire de cette dérive que racontent les deux auteurs après deux années d'enquête.Le danger est devenu d'autant plus grand pour la démocratie que Le Monde bénéficie encore de l'aura de son passé et qu'il demeure un média influent, voire dominant, dont les télévisions et radios s'inspirent tous les jours, même s'il est davantage craint que respecté.Bref, il fallait "investiguer sur l'investigateur".
