À la fin des années 1940, Albert Moel s'installe dans une ville industrielle où il ne tarde pas à se faire embaucher comme manoeuvre dans une grande usine. Le midi, à la cantine, il écoute beaucoup mais parle peu, ce qui alerte les syndicalistes qui voient en lui un espion du patron. Albert Moel doit alors dévoiler sa position plus vite qu'il ne l'avait prévu...
En Auvergne, au début du XXe siècle. Tout destinait Georges Juradieu à une existence heureuse : beauté, intelligence, considération, richesse. Tout lui fut accordé. Mais, encore enfant, il assiste à l'assassinat de son père, banquier, par le fils d'un homme que la banque Juradieu a conduit à la ruine et au suicide. Devenu un fils de banquier en banqueroute, Georges découvre alors la méchanceté humaine. Désormais, avec un cynisme et une violence rares, il s'applique à être partout le plus méchant, jusqu'à ce qu'il devienne lui-même victime de son système : un accident "provoqué" par un contremaître qui le déteste le laisse aveugle et défiguré. Alors, du fond de la nuit, lentement, Georges Juradieu prend conscience de la face cachée de l'homme grâce aux démonstrations de gentillesse, de patience, d'attention envers lui. Mais surtout grâce à la jeune Lucie, qui va avec beaucoup d'amour anéantir toutes ses erreurs passées et le dépouiller de son ancienne peau "d'aspic"...
Une forteresse glaciale du grand Berlin. Surveillés par deux cents geôliers, sept dignitaires nazis purgent leur peine dans la prison de Spandau. Qui étaient ces bourreaux aujourd'hui condamnés à l'isolement absolu ? Quel homme était Rudolf Hess, le dernier d'entre eux, successeur désigné du Führer ? Au cours de son interminable détention, livrera-t-il le secret de ses haines, de ses crimes ? "J'ai osé" demandera-t-il d'inscrire sur sa tombe. Qui déchiffrera cette énigme ?
Grandeur et servitude d'un cur� de campagne. � 69 ans, dans les ann�es 1970, Annet Ferrier est agriculteur et �leveur de vaches ferrandaises pr�s d'Orl�at dans le Puy-de-D�me. Atteint d'un cancer, il se suicide laissant deux fils, Richard et Germain, pour lui succ�der. Certains soup�onnent le phosphate, qu'on utilise nouvellement pour engraisser la d�j� riche terre de Limagne, d'avoir caus� sa maladie. Son fils Germain en est convaincu, d'autant plus qu'il est bient�t lui-m�me � contamin� �. La tumeur n'est pas incurable. Germain est gu�ri, mais condamn� � la chastet�. Ne pouvant fonder une famille, Germain d�cide, � quarante ans sonn�s, d'embrasser la carri�re sacerdotale. Apr�s le grand s�minaire, il h�rite d'une cure, dans un petit village au pied des monts du Forez, avec ses �-c�t�s: un chat, Filou, une vache, Roussette, un jardin potager et une servante tr�s pieuse qui fait aussi office de sacristine... � travers l'�vocation � la fois malicieuse et authentique du sacerdoce dans les campagnes au tournant de notre mill�naire, les le�ons de vie du patriarche Jean Anglade, p�tri de sagesse et d'humanisme, sur les questions �ternelles: Dieu existe-t-il, quel est le sens de la vie ?
Le secret du dernier des poilus Regis Feraz (on dit Fera, non point Feraz car Regis est d'origine savoyarde et le z ne se prononce pas), est le dernier de nos poilus, le der des ders. Ancien eclusier a Clos du May sur le Canal lateral a la Loire, il n'est Bourbonnais, certains disent Bourbonnichon, que d'adoption.Qu'il le veuille ou non Regis Feraz est devenu un heros. On voudrait d'ailleurs l'honorer, recueillir de sa bouche un ultime temoignage.Mais le centenaire passe pour un peu bredin, pour un peu fou du cerveau, car depuis des annees il ne veut plus entendre parler de la Grande Guerre.Seule Leone sait de quel souvenir indicible son grand-pere veut se garder. Au journaliste venu pour le rencontrer elle est prete a le reveler. Mais pour ce faire, il faut commencer par le commencement...Sans jamais se departir de cette ironie tendre qui fait notre delice, Jean Anglade nous entraine alors sur les pas d'un enfant de la Patrie, ballotte par l'histoire et emporte dans les cruautes d'un siecle meurtri par la folie des hommes."- Vous avez raison. Tout le monde a un grain de folie. Parfois deux. Parfois trois." " Jean Anglade, conteur de toutes formes d'humanite et d'inhumanite, de toutes formes d'heroisme et de folie, a un sens de l'episode, du rythme, de la psychologie des relations proprement eblouissant. "Bruno Frappat - "La Croix""
Des années 1940 à la fin des années 1960, la vie des descendants des Pitelet, cette famille pittoresque qui traverse huit décennies mouvementées de guerres, d'occupation allemande, de révolution estudiantine et de progrès industriels, et autant d'événements personnels ou professionnels joyeux, dramatiques et romanesques.
Les aventures de Romain Fougères, imprimeur auvergnat, qui décide à sa retraite de transmettre son savoir en tant que bénévole. Romain Fougères, Auvergnat né en 1927, fut élevé à la dure par sa pittoresque grand-mère Léonie, sacristine, lavandière et tuyauteuse de coiffes. Après leur cohabitation intergénérationnelle, riche en scènes de vie cocasses, Romain travailla dans l'imprimerie du journal La Montagne et exerça son métier avec passion quarante années durant. Fort de son expérience d'" homme de lettres ", d'une vie sentimentale et familiale bien remplie, Romain décide à l'heure de la retraite d'occuper les belles années qui lui restent à vivre. Une nouvelle existence commence. A partir d'un sujet très actuel, c'est toute une philosophie de la vie, faite de sagesse et de générosité, que nous enseigne Jean Anglade avec Le Semeur d'alphabets.
À l'issue de la Première Guerre mondiale, Donato rentre au pays avec, en guise de médailles militaires, une patte folle et un poumon percé. Mariella, sa fiancée, l'a attendu pendant sept ans. Ils se marient enfin, s'apprêtant à partager une vie qui ne leur offrira que deux abondances : la misère et les enfants. Dans leur pays, ce sont les Michelis qui règnent sur les hommes, en possédant tout : terres, maisons, bétail. Don Fiore, le prêtre, règne quant à lui sur les âmes en menaçant des flammes de l'enfer les brebis égarées. Lors d'une procession en l'honneur de la Madone, un pont de bois s'écroule sous les pas de fillettes endimanchées. Vingt-cinq enfants meurent, emportées par le fleuve en crue. Donato et Mariella perdent deux de leurs filles. Donato ne veut plus croire en la miséricorde de la Vierge : il l'insulte et en brise la statue. Sa révolte contre l'Église et la société prendra une forme plus pernicieuse encore, qui ébranlera leurs fondements...
Une fois de plus, on retrouve avec bonheur dans La Maîtresse au piquet la philosophie forte et souriante de Jean Anglade ainsi que l'éclatante confirmation de son "credo" : "Ma véritable région, ce n'est pas l'Auvergne, c'est l'Homme." " Comment ! Toi qui es folle de concerts, de théâtre, de musées, tu te laisses envoyer en pénitence au fin fond d'une province... ! " C'est ainsi que les amies parisiennes de Frédérique saluent sa décision de partir vivre en Auvergne. Mais la jeune institutrice tient bon. Elle ne peut plus supporter le stress de la vie à Paris, l'indifférence de ses habitants, la crasse du métro ni les brimades de ses élèves du quartier " chaud " où elle enseigne. Elle obtient sa mutation et part s'installer dans un petit hameau, à Antaillat, près d'Issoire. Là, dès son arrivée, elle retrouve ce bonheur auquel elle aspirait. Des voisins chaleureux, des écoliers tranquilles, un jardin peuplé d'animaux familiers : Krasucki, le poisson rouge ; Bunny, le lapin ; Croc-Blanc, le chien husky. Elle s'imprègne de la sagesse paysanne et rencontre enfin Vincent, un jeune ouvrier métallurgiste. Frédérique s'efforce de lui communiquer la joie de la lecture et de la musique, Vincent lui réapprend l'amour et la simplicité. Et malgré la maladie qui va frapper Frédérique, portés par la douceur de vivre auvergnate, ils marchent ensemble vers l'avenir.